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Le marché des céréales s’inquiète du risque de sécheresses en Russie et aux États-Unis

Ces craintes ont notamment alimenté la hausse des prix du blé le jeudi 25 avril 2024 sur Euronext et ceux du maïs à Chicago.

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Le jeudi 25 avril 2024, les cours du blé ont progressé sur Euronext, « à mesure que le mercure grimpe sur le sud de la Russie », rapporte Argus Media-Agritel dans sa lettre quotidienne. « Avec des températures proches des 30°C pour les prochains jours et après deux mois très déficitaires en pluie, les inquiétudes sont de plus en plus vives. Les opérations de « short-covering » alimentent ainsi la hausse sur les échéances de la nouvelle campagne du contrat blé Euronext », précise le cabinet.

Après une forte hausse, le maïs était plus indécis jeudi sur Euronext, « avec un besoin de consolidation dans un contexte fondamental international qui n’est pas le même que le blé », ajoute Argus Media-Agritel.

Ainsi, la tonne de blé a clôturé à 208,75 € (+0,25 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 231,50 € (+3 €) sur l’échéance de septembre. La tonne de maïs s’affichait, quant à elle, à 207,50 € (–3 €) sur l’échéance de juin et à 211,50 € (–2,50 €) sur l’échéance d’août.

Ce vendredi 26 avril, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’établissait à 206,75 € (–2 €) sur l’échéance de mai et à 229,75 € (–1,75 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs s’affichait, quant à elle, à 206,50 €/t (–1 €) sur l’échéance de juin et à 210,50 €/t (–1 €) sur août.

Les pluies épargneraient les Grandes Plaines aux États-Unis

Aux États-Unis, le marché s’inquiète de la sécheresse au sud des Grandes Plaines. Ces dernières « pourraient ne pas profiter des pluies diluviennes pourtant attendues sur le centre du pays », indique Argus Media-Agritel. Les fortes pluies attendues sur la Corn Belt « sont suivies attentivement car elles pourraient freiner le bon déroulement des semis, ajoute le cabinet. Cela soutient davantage les cours du maïs à Chicago que ceux du soja. Les fonds poursuivent leur important mouvement de short-covering en place depuis le milieu de la semaine dernière sur le blé à Chicago. Ils sont plus hésitants en maïs. »

Le jeudi 25 avril, la hausse s’est ainsi poursuivie sur les marchés du blé à Chicago, précise Sitagri. Le maïs a également terminé la séance avec des contrats en hausse. « Les contrats à terme ont été favorablement influencés par la fermeté des prix du blé, notamment par les exportations réalisées », complète ce dernier.

Retour des importateurs aux achats

Selon Sitagri, les ventes de blé de l’ancienne récolte se sont élevées à 82 035 tonnes au cours de la semaine du 18 avril 2024, un record en quatre semaines. « Sur ce total, 72 200 tonnes ont été vendues à la Chine, la plupart en provenance d’un pays inconnu. Les réservations pour la nouvelle récolte ont totalisé 371 853 millions de tonnes au cours de cette semaine, ce qui correspond aux estimations les plus élevées du marché. Les pays importateurs ont compris qu’ils ne risquaient de ne plus voir les prix très attractifs qu’ils avaient connus il y a peu de temps, commente Sitagri. Les exportations se sont donc matérialisées, Taïwan a acheté 106 675 tonnes de blé d’origine américaine dans le cadre de l’appel d’offres de cette semaine. L’Algérie a également acheté entre 100 000 et 200 000 tonnes de blé dur jeudi. »

En maïs, l’USDA a fait état de réservations de maïs de 1,3 million de tonnes pour la semaine du 18 avril. « Le Mexique a été le principal acheteur avec 390 500 tonnes, résume Sitagri. La Corée du Sud a acheté 252 000 tonnes et le Japon a conclu l’achat de 233 200 tonnes. Quant à la nouvelle récolte, les ventes ont totalisé 262 282 tonnes au cours de cette semaine, dont la majeure partie a été achetée par le Mexique. »

La Bourse des céréales de Buenos Aires a réduit de 3 % l’état du maïs argentin, qui est désormais considéré comme bon à 17 %, informe Sitagri. Les évaluations médiocres ont augmenté de 4 % cette semaine pour atteindre 40 %. La récolte est estimée à 60 %.

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